13-17 en kraft
QUATRE HEURES.
Ce qui nous fait 240 minutes.
Avec des pauses entre les poses.
C’est le sport du samedi matin ( techniquement c’est l’après-midi mais tout dépend de votre rythme ).
Moi j’aime bien la salle du haut à la grande chaum’ : les poses sont thématiques, costumées avec musique. Le modèle est à moitié habillé et ( hasard ou non ) il y a moins de monde qu’en bas où c’est du nu complet.
Cette fois le modèle est à la bourre.
On a le temps de se dessiner, d’un bout à l’autre de la salle.
La modèle, finalement arrivée, a zappé qu’il s’agit d’une séance à thème.
Échanges de regards au sourcil levé. Ça a un peu l’oeil blâmeur.
Pas de problème : elle nous improvise un voyage dans la mythologie et on se retrouve dans le jardin d’Eden.
Pour la seconde session elle remet ses habits : on est revenu par chez nous avec une petite Parisienne à bérêt.
Enfin avec un foulard, un turban ou un pagne : on traverse la méditerranée.
À la pause, elle m’explique qu’il s’agit d’un moyen d’évoquer ses origines africaines.
Je lui souris et repense aux fois où j’ai bricolé des explications pour mes devoirs d’arts-plastiques.
Clap clap.
Grande chaumière : pastels habillés
La grande chaumière c’est un atelier de dessin mythique ( que Modigliani a fréquenté, entres-autres ).
Du coup, même pour assister à une séance de l’atelier libre, il faut arriver très en avance pour espérer avoir une place assise.
Bon ce samedi matin là, comme d’habitude, je n’étais pas en avance.
J’ai donc assisté à une autre séance à l’étage, où pendant 4 heures j’ai croqué une dame habillée.
ça étonne au début : des vêtements ! On a plus l’habitude.
On débute avec un style danseuse espagnole, très sensuelle.
Les pauses c’est 5 minutes, 10 minutes…
( ci-dessous )
Pause, puis changement de vêtements.
Ha ? mais c’est une gigantesque bâche transparente que…?
Non, après tout en dessin, ça ressemble à une robe froufroutante, pourquoi pas !
Le drapé, comment on fait un drapé déjà ?
( ci-dessous )
Là… j’ai commencé par faire la grimace en voyant la pause.
Non mais un visage à l’envers, pour qu’il ressemble à quelque chose sans retourner la feuille !
pff… je sens que je vais me foirer.
Étonnamment c’est mon préféré du lot : les traits ne sont pas forcément fidèles à la pose mais l’ensemble, avec sont lot d’exagérations donne une image qui a sa propre harmonie.
Comme quoi, entre l’oeil et la main il se passe parfois des choses imprévisibles.
Enfin, une pause un peu plus longue, 20 minutes il me semble.
Toujours avec la bâche, qui cette fois-ci évoque la mer, le sable… l’été !